région Archives - Association des Journalistes Indépendants du Québec https://www.ajiq.qc.ca/tag/region/ Ensemble pour l'indépendance des journalistes Fri, 21 Apr 2023 16:48:24 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7.2 https://i0.wp.com/www.ajiq.qc.ca/content/uploads/2016/02/cropped-ajiq_favicons.png?fit=32%2C32&ssl=1 région Archives - Association des Journalistes Indépendants du Québec https://www.ajiq.qc.ca/tag/region/ 32 32 126799588 Jumeler journalisme et démarche artistique https://www.ajiq.qc.ca/emelie-rivard-boudreau-jumerler-journalisme-demarche-artistique/ https://www.ajiq.qc.ca/emelie-rivard-boudreau-jumerler-journalisme-demarche-artistique/#respond Fri, 21 Apr 2023 16:48:08 +0000 https://www.ajiq.qc.ca/?p=8145 L’article Jumeler journalisme et démarche artistique est apparu en premier sur Association des Journalistes Indépendants du Québec.

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L’AJIQ braque les projecteurs sur ses membres. Huitième portrait de cette série : Émélie Rivard-Boudreau, une journaliste, auteure et réalisatrice qui a l’Abitibi tatoué sur le cœur.

Émélie Rivard-Boudreau se définit comme une spécialiste de « sa » région : l’Abitibi. « J’ai toujours vendu mon expertise de cette manière », affirme la journaliste indépendante basée à Val-d’Or. Depuis 2012, elle multiplie les collaborations dans la presse écrite québécoise – La Terre de chez nous, La Gazette des femmes, La Presse, Le Journal de Montréal… – sans déroger de ce souci de raconter les réalités des quelque 150 000 habitants de la pointe ouest du Québec. « Des personnages et projets inspirants, on n’en manque pas ici. »

Dans les dernières années, la membre régulière de l’AJIQ a focalisé son attention sur des histoires abitibiennes qui méritent, selon elle, un traitement plus approfondi que celui commandé par l’actualité. En 2022, elle a par exemple co-réalisé le balado Château Inn, du nom d’un bar et hôtel légendaire du centre-ville de la 3e avenue de Val-d’Or qui est aujourd’hui disparu. Elle vient de remporter le prix de Réalisation de l’année remise au gala Rayon C de la Ville de Val-d’Or pour ce projet qui comprenait aussi une exposition et un site Web.

Émélie Rivard-Boudreau | Wikimedia Commons, Erbvdat

PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE

« L’écriture et la réalisation documentaire me permettent de travailler dans une autre temporalité. C’est une manière de décliner ma recherche en plusieurs contenus », explique celle qui planche sur des projets de livre à saveur historique, de film documentaire et de bande dessinée documentaire en partenariat avec des spécialistes de ces différents médiums. Ces collaborations lui ont d’ailleurs valu d’être reconnue par le Conseil des arts et des lettres du Québec. « Tout cela peut sembler éparpillé, mais ce n’est pas le cas! Je prends un grand plaisir à trouver le bon format pour la bonne histoire. »

Ce nouveau virage dans la carrière d’Émélie Rivard-Boudreau lui permet d’épouser un modèle d’affaires qui emprunte largement au monde de la culture. Un modèle, il faut le dire, en rupture avec celui plus conventionnel qui consiste à aligner des commandes de quelques feuillets par-ci, par-là. « Il y a tellement de moyens de valoriser une même idée à plusieurs reprises. Comme pigiste, il faut travailler intelligemment afin d’espérer pouvoir vivre décemment de son métier, mais aussi pour relever de nouveaux défis professionnels », estime-t-elle.

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Le privilège de sortir des sentiers battus https://www.ajiq.qc.ca/remy-bourdillon-sortir-des-sentiers-battus/ https://www.ajiq.qc.ca/remy-bourdillon-sortir-des-sentiers-battus/#respond Fri, 23 Sep 2022 19:58:09 +0000 https://www.ajiq.qc.ca/?p=8013 L’article Le privilège de sortir des sentiers battus est apparu en premier sur Association des Journalistes Indépendants du Québec.

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L’AJIQ braque les projecteurs sur ses membres. Troisième portrait de cette série : Rémy Bourdillon, un journaliste indépendant écartelé entre le Québec et Taïwan.

Rémy Bourdillon se spécialise dans l’art subtil de ne pas faire comme les autres. Tenez : dans les derniers mois, le journaliste indépendant de 39 ans a tour à tour écrit sur le congé menstruel à la sauce taïwanaise, sur la gestion de la COVID-19 sur l’île asiatique ainsi que sur l’escalade des tensions entre Taipei et Pékin. « Ma blonde, une enseignante, a accepté un contrat de trois ans à Taïwan, précise-t-il d’emblée en entrevue pour expliquer sa présence de l’autre côté du globe. Nous y sommes installés depuis novembre dernier »,

Le membre de l’AJIQ était auparavant basé à Rimouski, d’où il multipliait les piges sur une foule d’enjeux régionaux, comme l’adaptation aux sécheresses dans le Bas-Saint-Laurent. Avec le recul, cela l’a bien préparé à proposer des histoires à saveur exotique. « L’international est le parent pauvre des médias, surtout au Québec. L’angle de couverture est parfois difficile à trouver ; sans un Québécois sur place pour t’expliquer la situation de son point de vue, c’est comme si le sujet n’avait aucune résonance », déplore celui qui a récemment été récompensé aux Prix du magazine canadien ainsi que lors des Grands prix du journalisme indépendant.

Face à ce constat, Rémy Bourdillon a depuis longtemps décidé de diversifier ses collaborations, notamment en cognant à la porte de publications en dehors du Québec. Pour Slate.fr, le pendant français du webzine étasunien, il couvre ainsi des récits qui « sortent de l’ordinaire » et suscitent l’étonnement de l’autre côté de l’Atlantique. « Je me suis par exemple intéressé à la culture de la dénonciation à Taïwan, où de simples citoyens dénoncent les accrocs de leur prochain. Par le passé, j’ai aussi travaillé sur les déboires de Justin Trudeau et la légalisation du cannabis », raconte-t-il.

Rémy Bourdillon | Courtoisie

RENCONTRER L’AUTRE

Comme bien d’autres, Rémy Bourdillon est arrivé au journalisme indépendant par accident, lui qui était jadis ingénieur dans une autre vie. « Je ne détestais pas ce métier, loin de là. Mais, l’absence de réflexion critique sur la portée de mes gestes a fini par me peser », résume celui qui habitait alors à Montréal. Ça tombe bien : il s’initie à peu près au même moment aux rudiments des « collaborations spéciales » qui, découvre-t-il, lui permettent d’aller à la rencontre de l’autre. « Ç’a été une révélation. » Nous sommes en 2014.

Trois ans plus tard, il se rend compte que rien ne le retient dans la Métropole et bouge ses pénates dans le Bas-du-Fleuve. Il ne le regrette pas et tisse rapidement des liens forts avec sa communauté d’adoption. « Il y a une réelle continuité dans les relations, qui vont au-delà du strict contexte professionnel. C’est ce contact humain, synonyme d’histoires inédites, qui me fait triper », indique Rémy Bourdillon. « Le journalisme indépendant est un prétexte pour s’ouvrir au monde. Jamais je n’aurais autant lu sur la politique taïwanaise sans ça. »

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