portrait Archives - Association des Journalistes Indépendants du Québec https://www.ajiq.qc.ca/tag/portrait/ Ensemble pour l'indépendance des journalistes Sun, 26 Jun 2022 12:29:26 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7 https://i0.wp.com/www.ajiq.qc.ca/content/uploads/2016/02/cropped-ajiq_favicons.png?fit=32%2C32&ssl=1 portrait Archives - Association des Journalistes Indépendants du Québec https://www.ajiq.qc.ca/tag/portrait/ 32 32 126799588 D’un univers à l’autre https://www.ajiq.qc.ca/annie-labrecque-dun-univers-a-lautre/ https://www.ajiq.qc.ca/annie-labrecque-dun-univers-a-lautre/#respond Sun, 26 Jun 2022 12:29:26 +0000 https://www.ajiq.qc.ca/?p=7931 L’article D’un univers à l’autre est apparu en premier sur Association des Journalistes Indépendants du Québec.

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L’AJIQ braque les projecteurs sur ses membres. Second portrait de cette série : Annie Labrecque, une journaliste scientifique visiblement passionnée par son métier.

Saviez-vous que des agriculteurs s’évertuent à transformer leurs terres en petits paradis pour la faune ailée? Que des mesures simples – ajouter des nichoirs et des haies brise-vents dans les champs, couper le foin plus tard en saison – font une grande différence pour les populations d’oiseaux champêtres? Ou encore que le cri du goglu des prés, une espèce qui nidifie seulement au sol, rappelle les gazouillements du robot R2-D2 de La guerre des étoiles? Nous non plus.

C’est cette capacité à surprendre tout en éclairant des enjeux méconnus qui a valu à la journaliste scientifique Annie Labrecque la première place dans la catégorie Science, technologie et environnement, lors de la 11e édition des Grands prix du journalisme indépendant, en mai dernier. La membre de l’AJIQ a été récompensée par un reportage sur les oiseaux en milieu agricole paru dans les pages du magazine Québec Science.

« On diabolise souvent les agriculteurs, les accusant de tous les maux, comme de polluer les eaux et de nuire à la biodiversité. Ils font pourtant leur gros possible! », s’exclame la citadine qui avait envie, pour une fois, de renverser la perspective. Mission accomplie ; son article braque les projecteurs sur des producteurs qui déploient de réels efforts pour mieux aménager leurs champs. Le lecteur y fait du même coup connaissance avec une brochette d’experts et de spécialistes de l’agriculture durable.

Annie Labrecque | ©Marie Sébire

TOUCHE-À-TOUT

« Je tripe autant que les chercheurs avec qui je m’entretiens! Aller à la rencontre d’univers qui me seraient autrement inaccessibles est l’aspect de mon métier que j’aime le plus », explique Annie Labrecque. Discrète de nature, cette microbiologiste de formation fait preuve d’une curiosité à géométrie variable qui l’amène à s’enflammer aussi bien pour les cartes anciennes que pour l’archéologie expérimentale. À un tel point qu’elle traverse parfois de petits deuils une fois ses textes livrés!

Sa connaissance des êtres vivants invisibles à l’œil nu lui a cependant été utile lors des deux dernières années, elle qui a beaucoup écrit sur le SARS-CoV-2, le coronavirus responsable de la COVID-19. Bien qu’elle ait été fort occupée, Annie Labrecque avoue néanmoins avoir trouvé cette période difficile pour le moral. « Les pigistes sont, à la base, des êtres isolés chacun dans leur coin. Imaginez en temps de pandémie… C’est important d’avoir des semblables avec qui échanger sur le métier. »

À quelque chose malheur est bon. Vous-savez-quoi l’amène désormais à conjuguer la vie au présent plutôt qu’au futur. Exit par exemple les reportages grandiloquents à l’international. Elle préfère prendre les choses comme elles viennent, sans trop se projeter. « Je prévois d’ailleurs fermer mon cerveau pour quelques semaines cet été. Ce n’est pas facile, mais j’apprends tranquillement à dire non! », conclut celle qui collabore notamment pour Le Devoir et Les Débrouillards.

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Jamais trop tard pour l’enquête https://www.ajiq.qc.ca/samuel-harper-jamais-trop-tard-pour-lenquete/ https://www.ajiq.qc.ca/samuel-harper-jamais-trop-tard-pour-lenquete/#respond Thu, 19 May 2022 20:38:21 +0000 https://www.ajiq.qc.ca/?p=7906 L’article Jamais trop tard pour l’enquête est apparu en premier sur Association des Journalistes Indépendants du Québec.

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L’AJIQ braque les projecteurs sur ses membres. Premier portrait de cette série : Samuel Harper, qui a troqué avec succès le stéthoscope pour le clavier.

Samuel Harper fait partie de ces rares pigistes qui osent se frotter à l’enquête, un genre journalistique à haut niveau de difficulté. C’est lui qui est derrière les révélations sur les conditions de travail au sein du tout nouveau Club Med Charlevoix, publiées en janvier dernier par Pivot. Le titre de cet article, qui a fait pas mal de bruit? Au Club Med de Charlevoix, on ne compte pas ses heures (on ne les paie pas toutes non plus).

Le membre associé de l’AJIQ a depuis poursuivi son enquête sur les pratiques douteuses de la multinationale du tout-inclus, aussi bien dans Charlevoix qu’ailleurs sur la planète. « L’idée de faire bouger les choses est ce qui me motive le plus dans ce type de travail », raconte celui qui, dans les faits, porte deux chapeaux. « Pivot me rémunère quelques heures par semaine pour que je fasse de l’investigation. Le reste du temps, je pige ici et là. »

Samuel Harper | Courtoisie

Médecin défroqué

Loin d’être unique chez les journalistes indépendants, cette dualité permet à Sam – pour les intimes – de toucher à plusieurs sujets qui le passionnent, comme la cybersécurité, les inégalités sociales et la protection de la vie privée. Surtout, elle rend possibles une flexibilité d’horaire et une liberté à nul autre pareil pour ce médecin de famille devenu journaliste sur le tard, à l’issue d’une crise de la quarantaine qu’on devine mouvementée.

« Il m’a fallu dix ans de pratique pour me rendre compte que je n’aime pas ça. J’ai donc opéré un changement majeur dans ma vie, en commençant par quitter Montréal », se souvient-il. Direction : le Kamouraska, dans la région du Bas-Saint-Laurent, où il habite encore aujourd’hui. Là-bas, il complète un DEC en techniques de l’informatique au Cégep de Rivière-du-Loup. Puis, de fil en aiguille, il réalise ses premiers mandats à la pige, notamment auprès de l’Agence QMI et d’Urbania.

Avec le recul, le principal intéressé établit plusieurs parallèles entre le journalisme d’enquête et son ancienne vocation. Après tout, ce « beat » journalistique n’exige-t-il pas une extrême rigueur intellectuelle semblable à celle requise pour poser des diagnostics? « À titre de médecin, j’ai travaillé auprès de populations vulnérables. Je devais petit à petit gagner leur confiance, comme je le fais aujourd’hui avec mes sources », constate-t-il.

Cela lui réussit manifestement, affirme le journaliste émérite André Noël, qui a collaboré à l’enquête sur le Club Med Charlevoix. « C’est quelqu’un de patient qui ne plie pas facilement face à l’adversité. Il sait distinguer l’important du superficiel, une compétence essentielle pour mettre au grand jour une information d’intérêt public tenue jusque-là cachée », indique celui qui a réalisé de nombreuses enquêtes lors de sa carrière, notamment à La Presse.

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