Actualités Archives - Association des Journalistes Indépendants du Québec https://www.ajiq.qc.ca/categories/chronique-ajiq/ Ensemble pour l'indépendance des journalistes Mon, 23 Oct 2023 17:03:43 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.7 https://i0.wp.com/www.ajiq.qc.ca/content/uploads/2016/02/cropped-ajiq_favicons.png?fit=32%2C32&ssl=1 Actualités Archives - Association des Journalistes Indépendants du Québec https://www.ajiq.qc.ca/categories/chronique-ajiq/ 32 32 126799588 Lancement du dernier appel en 2023 https://www.ajiq.qc.ca/lancement-du-dernier-appel-en-2023/ https://www.ajiq.qc.ca/lancement-du-dernier-appel-en-2023/#respond Mon, 23 Oct 2023 17:03:37 +0000 https://www.ajiq.qc.ca/?p=8244 Qui dit mieux? Jusqu’à 75 000 $ en bourses! Montréal, le 23 octobre 2023 – Toujours dans le but de soutenir le journalisme indépendant, l’Association des journalistes indépendants du Québec...

L’article Lancement du dernier appel en 2023 est apparu en premier sur Association des Journalistes Indépendants du Québec.

]]>
Qui dit mieux? Jusqu’à 75 000 $ en bourses!

Montréal, le 23 octobre 2023 – Toujours dans le but de soutenir le journalisme indépendant, l’Association des journalistes indépendants du Québec (AJIQ) lance le quatrième appel de candidatures de 2023 pour son programme de bourses d’excellence. Jusqu’au 17 novembre prochain, les journalistes indépendants membres de l’AJIQ (ou qui le deviendront) peuvent déposer leur dossier au Secrétariat des bourses d’excellence. 

Pour ce quatrième appel, un montant exceptionnel de 75 000 $ est à partager, selon certains critères, parmi ceux et celles dont les dossiers seront retenus par le jury.

Depuis le début de 2023, 12 boursiers ont vu leurs dossiers de candidature acceptés par le jury durant cette première année d’existence du nouveau programme des bourses d’excellence de l’AJIQ. En tout, depuis février dernier, le jury aura octroyé près de 100 000 $ en bourses qui font, évidemment, l’objet d’une reddition de comptes sérieuse par le comité des bourses d’excellence au terme du travail des journalistes boursiers.

Parmi ces boursiers, on compte notamment les journalistes indépendants Maïté Belmir, Ralph Elawani, Jean-Benoît Nadeau, Nancy Caouette, Simon Coutu, Joël Leblanc, et plusieurs autres.

Pour ce quatrième et dernier appel en 2023, le jury ssra composé de Mesdames Carole Beaulieu, journaliste de longue date, ex-rédactrice en chef et éditrice du magazine L’actualité; Diana Gonzalez, journaliste-reporter à la radio de Radio-Canada; et de Messieurs Pierre Sormany, également journaliste de longue date, ex-directeur des enquêtes à Radio-Canada; et Pascal Lapointe, rédacteur en chef de l’Agence Science-Presse. 

Pour participer, les candidat.es doivent faire parvenir au secrétariat des Bourses d’excellence de l’AJIQ un dossier de candidature au plus tard le 17 novembre prochain (voir le site Web de l’AJIQ pour plus de renseignements). Les demandes de renseignements doivent également être acheminées à la même adresse courriel, soit : bourse.excellence@ajiq.qc.ca

Différents critères retiendront l’attention du jury, parmi lesquels on note :  l’expérience du candidat, sa motivation, la clarté de la description et de l’angle du reportage, la qualité de la pré-recherche, la pertinence et l’originalité du sujet, l’intérêt public du sujet, la pertinence des intervenants à rencontrer, le détail du budget, et les précisions quant à l’échéancier, etc. 

À noter que l’AJIQ encourage les candidats à adopter et à souligner leurs futures meilleures pratiques en matière d’environnement tout au long de leur reportage.

Rappelons que ce nouveau programme de bourses offre aux boursiers gagnants –fait exceptionnel– de bénéficier de frais de subsistance pouvant aller jusqu’à 1000$ par semaine durant leur reportage, selon l’évaluation qu’en fait le jury, outre les frais de transport, d’hébergement et de repas, ce qui leur permet de réaliser des reportages exhaustifs sur d’intéressants sujets. Un candidat peut soumettre un projet de reportage pour un montant maximal de 10 000$.

Ces bourses d’excellence visent à favoriser par ces travailleurs autonomes la production de reportages portant sur des thèmes d’intérêt général concernant le Québec et/ou le Canada tout en leur permettant d’obtenir des frais de subsistance pour la durée de la réalisation de leur projet. Les reportages produits par les boursiers sont destinés à être publiés ou diffusés dans les médias québécois. Les projets de reportage soumis peuvent être réalisés individuellement ou en équipes. Les formats acceptés incluent la presse écrite, Web, multimédia, radio, balado ou télé. 

La mise en œuvre de ce programme a été possible grâce à l’octroi d’une aide financière par le ministère de la Culture et des Communications (MCC) qui souhaite ainsi soutenir les journalistes indépendants tout en favorisant la diversification et la qualité de l’offre d’information locale et régionale au Québec.

Fondée à Montréal en 1988, l’Association des journalistes indépendants du Québec (AJIQ) défend l’indépendance des journalistes face aux pressions économiques et politiques qui s’exercent sur le métier et elle participe, par ses actions et son discours public, au renouvellement des perspectives sur le journalisme indépendant et à l’évolution des pratiques journalistiques contemporaines.

-30-

L’article Lancement du dernier appel en 2023 est apparu en premier sur Association des Journalistes Indépendants du Québec.

]]>
https://www.ajiq.qc.ca/lancement-du-dernier-appel-en-2023/feed/ 0 8244
Jumeler journalisme et démarche artistique https://www.ajiq.qc.ca/emelie-rivard-boudreau-jumerler-journalisme-demarche-artistique/ https://www.ajiq.qc.ca/emelie-rivard-boudreau-jumerler-journalisme-demarche-artistique/#respond Fri, 21 Apr 2023 16:48:08 +0000 https://www.ajiq.qc.ca/?p=8145 L’article Jumeler journalisme et démarche artistique est apparu en premier sur Association des Journalistes Indépendants du Québec.

]]>

L’AJIQ braque les projecteurs sur ses membres. Huitième portrait de cette série : Émélie Rivard-Boudreau, une journaliste, auteure et réalisatrice qui a l’Abitibi tatoué sur le cœur.

Émélie Rivard-Boudreau se définit comme une spécialiste de « sa » région : l’Abitibi. « J’ai toujours vendu mon expertise de cette manière », affirme la journaliste indépendante basée à Val-d’Or. Depuis 2012, elle multiplie les collaborations dans la presse écrite québécoise – La Terre de chez nous, La Gazette des femmes, La Presse, Le Journal de Montréal… – sans déroger de ce souci de raconter les réalités des quelque 150 000 habitants de la pointe ouest du Québec. « Des personnages et projets inspirants, on n’en manque pas ici. »

Dans les dernières années, la membre régulière de l’AJIQ a focalisé son attention sur des histoires abitibiennes qui méritent, selon elle, un traitement plus approfondi que celui commandé par l’actualité. En 2022, elle a par exemple co-réalisé le balado Château Inn, du nom d’un bar et hôtel légendaire du centre-ville de la 3e avenue de Val-d’Or qui est aujourd’hui disparu. Elle vient de remporter le prix de Réalisation de l’année remise au gala Rayon C de la Ville de Val-d’Or pour ce projet qui comprenait aussi une exposition et un site Web.

Émélie Rivard-Boudreau | Wikimedia Commons, Erbvdat

PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE

« L’écriture et la réalisation documentaire me permettent de travailler dans une autre temporalité. C’est une manière de décliner ma recherche en plusieurs contenus », explique celle qui planche sur des projets de livre à saveur historique, de film documentaire et de bande dessinée documentaire en partenariat avec des spécialistes de ces différents médiums. Ces collaborations lui ont d’ailleurs valu d’être reconnue par le Conseil des arts et des lettres du Québec. « Tout cela peut sembler éparpillé, mais ce n’est pas le cas! Je prends un grand plaisir à trouver le bon format pour la bonne histoire. »

Ce nouveau virage dans la carrière d’Émélie Rivard-Boudreau lui permet d’épouser un modèle d’affaires qui emprunte largement au monde de la culture. Un modèle, il faut le dire, en rupture avec celui plus conventionnel qui consiste à aligner des commandes de quelques feuillets par-ci, par-là. « Il y a tellement de moyens de valoriser une même idée à plusieurs reprises. Comme pigiste, il faut travailler intelligemment afin d’espérer pouvoir vivre décemment de son métier, mais aussi pour relever de nouveaux défis professionnels », estime-t-elle.

L’article Jumeler journalisme et démarche artistique est apparu en premier sur Association des Journalistes Indépendants du Québec.

]]>
https://www.ajiq.qc.ca/emelie-rivard-boudreau-jumerler-journalisme-demarche-artistique/feed/ 0 8145
J’irai où mon kodak ira https://www.ajiq.qc.ca/adrienne-surprenant-jirai-ou-mon-kodak-ira/ https://www.ajiq.qc.ca/adrienne-surprenant-jirai-ou-mon-kodak-ira/#respond Fri, 17 Feb 2023 22:06:52 +0000 https://www.ajiq.qc.ca/?p=8116 L’article J’irai où mon kodak ira est apparu en premier sur Association des Journalistes Indépendants du Québec.

]]>

L’AJIQ braque les projecteurs sur ses membres. Septième portrait de cette série : Adrienne Surprenant, une photojournaliste indépendante tournée vers l’international.

La photojournaliste indépendante Adrienne Surprenant pratique son métier aux quatre coins du globe pour le compte de grands titres de la presse internationale, comme The Washington Post, The Guardian et Le Monde. Malgré tout, elle garde un fort attachement pour le Québec. « Je trouve cela important de continuer à publier dans des médias d’ici, de rejoindre la société qui m’a vu naître et grandir », confie la jeune trentenaire en entrevue en direct de Kericho, au Kenya, où elle bossait d’ailleurs pour le compte du quotidien Le Devoir, au début février.

Cette ouverture vers l’étranger s’est faite dès le début de la carrière de celle qui, enfant de journalistes, nourrit depuis toujours une grande curiosité. Et pour cause : il s’agissait pour cette membre régulière de l’AJIQ d’assouvir cette soif insatiable d’apprendre et de connaître tout en gagnant décemment sa vie derrière son appareil photo. « Les médias du Québec peinent à financer des reportages à l’international. De plus, il y a plusieurs contraintes logistiques inhérentes au fait d’opérer à partir de Montréal, notamment en ce qui a trait aux billets d’avion et aux visas », déplore celle qui est basée en France.

Adrienne Surprenant | Portrait par Sébastien Riotto, 2022

ENSEMBLE, ON VA PLUS LOIN

La carrière d’Adrienne Surprenant se résume en une rafale de projets depuis son premier réalisé au Nicaragua, en 2014 et 2015. Jusqu’en 2021, elle navigue entre divers pays de l’Afrique subsaharienne pour y raconter des histoires sur l’identité, la santé mentale, les droits de la personne et l’environnement. Dans les derniers mois, c’est la couverture du conflit en Ukraine qui l’a gardée occupée – elle y était à peine quelques jours après le déclenchement des hostilités. Pas mal pour une photographe formée de manière conventionnelle, en faisant « du studio, de la mode, mais peu de documentaire ».

Son expérience, elle l’a surtout acquise sur le terrain, une étape à la fois. Avec le temps, elle a développé une seconde nature pour bien jauger les risques du métier de photographe de guerre. « Je ne pense pas que j’aurais été en Ukraine sans avoir préalablement travaillé en Centrafrique et au Soudan du Sud. Je suis très redevable envers les collègues que j’ai côtoyés au fil de mes mandats et au contact de qui j’ai beaucoup appris », témoigne celle qui a récemment reçu le Prix Françoise Demulder pour les femmes photojournalistes décerné notamment par le ministère français de la Culture.

Fait intéressant : Adrienne Surprenant a rejoint depuis peu l’Agence MYOP, un collectif de photographes « qui confrontent leurs visions de la photographie contemporaine et leurs interrogations sur le monde d’aujourd’hui à travers les histoires qu’ils racontent », peut-on lire sur son site Web. Selon la principale intéressée, cette « force d’un groupe » contribue à enrichir sa propre démarche. « Être indépendant ne veut pas forcément dire d’être solitaire. J’adore rentrer en contact avec le bon journalisme produit par mes pairs ; c’est ce qui me donne la force de continuer à moi-même en faire. »

-30-

L’article J’irai où mon kodak ira est apparu en premier sur Association des Journalistes Indépendants du Québec.

]]>
https://www.ajiq.qc.ca/adrienne-surprenant-jirai-ou-mon-kodak-ira/feed/ 0 8116
Journaliste indépendant, et entrepreneur https://www.ajiq.qc.ca/stephane-desjardins-journaliste-independant-et-entrepreneur/ https://www.ajiq.qc.ca/stephane-desjardins-journaliste-independant-et-entrepreneur/#respond Fri, 20 Jan 2023 16:18:00 +0000 https://www.ajiq.qc.ca/?p=8068 L’article Journaliste indépendant, et entrepreneur est apparu en premier sur Association des Journalistes Indépendants du Québec.

]]>

L’AJIQ braque les projecteurs sur ses membres. Sixième portrait de cette série : Stéphane Desjardins, un des rares journalistes indépendants de carrière au Québec.

La majorité des membres de l’AJIQ n’étaient pas nés lorsque Stéphane Desjardins a débuté sa carrière de journaliste indépendant. C’était il y a plus de 40 ans, dans une industrie médiatique radicalement différente de celle de 2023. « À l’époque, il y avait beaucoup plus de médias pour lesquels piger, notamment dans le secteur des magazines. La plupart ont depuis fermé leurs portes ou sont l’ombre de ce qu’ils ont été », raconte celui qui se souvient avoir pratiqué son métier avant la popularisation d’Internet dans les années 90.

Si la forme a changé, le fond, lui, demeure. Quoique… « Il y a beaucoup plus d’opinions dans les médias que jadis, tandis que le journalisme factuel se fait plus rare. Je ne pense pas que ce soit une évolution dans le bon sens », regrette-t-il, écorchant au passage les géants du Web – le fameux GAFAM – et leur influence disproportionnée sur la vie démocratique. N’empêche, le membre régulier de l’AJIQ tire encore et toujours son épingle du jeu grâce à un patient travail de recherche, de collecte et de traitement d’informations d’intérêt public.

Petit à petit, il s’est spécialisé en économie, plus spécifiquement en finances personnelles. On peut d’ailleurs le lire chaque semaine à ce sujet dans Le Journal de Montréal. « L’ouvrage vient constamment à moi! D’un côté du spectre, la cohorte des baby-boomers part à la retraite ; de l’autre, les millénariaux nourrissent une fascination malsaine pour la propriété », souligne Stéphane Desjardins, qui est aussi l’auteur de plusieurs livres, dont La famille Fermanian – L’histoire du cinéma Pine de Sainte-Adèle, paru en 2022.

Stéphane Desjardins | |Courtoisie

UN MODE DE VIE

Son parcours témoigne d’un fort esprit entrepreneurial. En 2013, il a par exemple un réseau de journaux hyperlocaux sur l’île de Montréal. Malgré le succès d’estime, la crise médiatique plombe le projet et l’aventure prend fin en 2019. Le principal intéressé n’éprouve cependant aucun regret. « Cette parenthèse témoigne en fait de ma mentalité de pigiste. Je me décris comme un homme d’affaires hyper organisé qui gère sa barque comme on gère une PME », explique-t-il. Travailler pour moins de 100 $ au feuillet, une unité de mesure qu’il déplore par ailleurs? Ne comptez pas sur lui.

« Que les tarifs au feuillet aient si peu changé en quatre décennies est aberrant. Face à cette exploitation éhontée de la part des éditeurs, les journalistes indépendants n’ont pourtant qu’eux à blâmer », lance-t-il, lucide. Et pour cause : il a vu trop de ses collègues pigistes embrasser une vie d’artisan pour finalement quitter la profession, écœurés. « Ma plus grande fierté est d’avoir su préserver une très bonne qualité de vie tout au long de ma carrière. J’y suis arrivé en exerçant un contrôle total sur mon existence, ce qui est à mon avis au cœur de l’idée même d’indépendance », conclut Stéphane Desjardins.

-30-

L’article Journaliste indépendant, et entrepreneur est apparu en premier sur Association des Journalistes Indépendants du Québec.

]]>
https://www.ajiq.qc.ca/stephane-desjardins-journaliste-independant-et-entrepreneur/feed/ 0 8068
Freelancers are taking to the barricades https://www.ajiq.qc.ca/freelancers-are-taking-to-the-barricades/ Tue, 13 Dec 2022 20:53:02 +0000 https://www.ajiq.qc.ca/?p=8063 We are a collective of freelance contributors to the Montreal daily Le Devoir and we’re mad as hell.

L’article Freelancers are taking to the barricades est apparu en premier sur Association des Journalistes Indépendants du Québec.

]]>
Montreal, December 8, 2022 — Open letter from Le Devoir’s freelance contributors, signed by the Association des journalistes indépendants du Québec and the Fédération nationale des communications et de la culture

We are a collective of freelance contributors to the Montreal daily Le Devoir and we’re mad as hell.

We have long accepted rates that are among the lowest on the market. But at this point they have been stagnant for a decade, with no increase since 2012. So today we stand united. We have mandated the Association des journalistes indépendants du Québec (AJIQ) and the Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC) to begin discussions with the management of Le Devoir in order to rectify the situation.

Le Devoir was long considered an essential newspaper, but one that needed to rely on the loyalty of its readership and the dedication of its people—both staffers and freelancers—to survive. In recent years, however, things have turned around. Federal and provincial government aid programs for the media, new partnerships (including some with major players in digital) and sound management of the newspaper’s finances have ushered in an era of growth.

Last month, when launching a fundraising campaign, editor-in-chief Brian Myles said the newspaper had “strong tailwinds” behind it. It had increased its staff by “more than 60%” and was developing “new journalistic niches.”

This good news promises a dynamic and sustainable future for Le Devoir. Of course, we welcome these developments. Nonetheless, we quickly realized that management had no intention of allowing its freelance contributors to share in the benefits of this growth, even though our reports, photos, interviews and columns fill pages of the newspaper every day.

During a first attempt to negotiate with the management of Le Devoir in August 2022, the freelancers’ representatives were told that “rates are decided internally,” with no indication that rates for freelancers were being reviewed. 

For we who have dedicated our efforts and skills to the newspaper for years if not decades, despite starvation wages and zero job security, this response felt like a slap in the face. But the message had the merit of being crystal clear: in the eyes of the management, we are part of the team only when times are rough and people have to tighten their belts “for the cause.”

It is the refusal to enter into dialogue that prompts us to speak out publicly today. We have specific demands we want to submit to management, including a substantial increase in rates and a periodic cost-of-living adjustment. But we are reduced to begging for permission to enter into serious discussions, as a group, about our working conditions! The cavalier attitude of Le Devoir’s management towards the people who make the newspaper is not only offensive but seems to us to be in complete contradiction with the values the newspaper espouses.

To be clear, Le Devoir is not the only media outlet to pay its external contributors poorly. With that in mind, we call on the various levels of government to look into this problem and find a lasting solution to better regulate the working conditions of freelancers in the media industry. For the immediate future, however, our priority is winning recognition from the management of Le Devoir of our contribution to its recent successes and an end to the decade-long stagnation in freelancers’ fees.

Not so long ago, Le Devoir was keeping its head above water thanks to the generous support of its community of readers and donors, who were solicited with arguments about the importance of preserving a long tradition of journalistic independence and rigour. We too have tirelessly supported Le Devoir’s vital mission. Today, we are the ones struggling to keep our heads above water. Will the bright future of this great newspaper continue to be written at the expense of its freelance contributors?

Gabrielle Brassard-Lecours, freelance journalist and president of the Association des journalistes indépendants du Québec

Annick Charette, president of the Fédération nationale des communications et de la culture–CSN

And 30 freelance contributors to Le Devoir 

L’article Freelancers are taking to the barricades est apparu en premier sur Association des Journalistes Indépendants du Québec.

]]>
8063
Pigistes au front https://www.ajiq.qc.ca/pigistes-au-front/ https://www.ajiq.qc.ca/pigistes-au-front/#comments Thu, 08 Dec 2022 16:58:14 +0000 https://www.ajiq.qc.ca/?p=8058 Montréal, le 8 décembre 2022 — Lettre ouverte des pigistes du Devoir signée par l’Association des journalistes indépendants du Québec et par la Fédération nationale des communications et de la...

L’article Pigistes au front est apparu en premier sur Association des Journalistes Indépendants du Québec.

]]>
Montréal, le 8 décembre 2022 — Lettre ouverte des pigistes du Devoir signée par l’Association des journalistes indépendants du Québec et par la Fédération nationale des communications et de la culture

Nous sommes un collectif de collaborateurs et de collaboratrices au journal Le Devoir et nous sommes en colère contre sa direction.

Solidaires et volontaires, nous, pigistes, avons longtemps accepté de recevoir, pour notre travail au Devoir, des tarifs parmi les plus bas sur le marché. Or, après une décennie de stagnation des tarifs – lesquels n’ont pas augmenté depuis 2012 – nous avons mandaté l’Association des journalistes indépendants du Québec (AJIQ) et la Fédération nationale des communications et de la culture (FNCC) pour entamer des discussions avec la direction du Devoir afin de rectifier la situation. 

Pendant longtemps, Le Devoir a été considéré comme un journal essentiel, mais survivant contre vents et marées avec de maigres ressources, grâce à la fidélité de ses lecteurs et de ses lectrices et au dévouement de ses artisanes et artisans, salarié-es comme pigistes. Ces dernières années, le vent semble cependant avoir tourné pour ce journal. La mise en place, par les gouvernements fédéral et provincial, de programmes d’aide aux médias, la création de nouveaux partenariats (notamment avec les géants du numérique), ainsi qu’une saine gestion des finances du journal – ce que nous saluons – lui ont permis d’entrer dans une phase de croissance.

À preuve, dans sa campagne de dons lancée le mois dernier, le directeur, Brian Myles, faisait état d’un journal « propulsé par un vent favorable », fort d’une croissance des effectifs « de plus de 60 % » et en plein développement « de nouveaux créneaux journalistiques ». 

Ces bonnes nouvelles permettent d’entrevoir un avenir dynamique et durable pour le quotidien de la rue Berri. Bien sûr, nous nous réjouissons de ces développements. Toutefois, nous avons vite compris que la direction du Devoir n’avait aucune intention de faire profiter ses collaboratrices et collaborateurs pigistes de cette croissance. Pourtant, nos reportages, nos photos, nos entrevues, nos critiques et nos chroniques remplissent chaque jour plusieurs pages du journal. 

Lors d’une première tentative de négociation avec la direction du Devoir en août 2022, les représentants des pigistes se sont heurtés à une fin de non-recevoir : « Les tarifs se règlent à l’interne », a-t-on répondu, sans pour autant indiquer qu’un processus interne de révision de la rémunération des pigistes était en cours.

Pour nous qui, depuis des années – voire des décennies – mettons nos efforts et nos compétences au service du journal malgré une rémunération de misère et malgré l’absence de toute forme de sécurité d’emploi, cette réponse a eu l’effet d’un couteau en plein cœur. Le message a le mérite d’être clair : aux yeux de la direction, nous faisons partie de la grande équipe du Devoir surtout durant les périodes creuses, lorsqu’il est question de se serrer la ceinture, « pour la cause ». 

C’est le refus du dialogue qui nous pousse aujourd’hui à prendre la parole publiquement. Nous avons des demandes précises à soumettre à la direction du Devoir, notamment une hausse substantielle des tarifs, ainsi que l’adoption d’un mécanisme d’indexation périodique afin de faire écho, au minimum, à l’augmentation du coût de la vie. Mais pour lors, nous voilà réduits à quémander l’autorisation de discuter sérieusement – et collectivement – de nos conditions de travail ! En plus d’être blessante, l’attitude cavalière de la direction du Devoir envers ses artisanes et artisans nous semble en contradiction complète avec les valeurs autrement affichées par le journal.

Soyons clairs : Le Devoir n’est pas le seul média à mal rémunérer ses collaboratrices et collaborateurs externes, et en ce sens, nous invitons les différents paliers de gouvernement à se pencher sur ce problème et à trouver des solutions pérennes pour mieux encadrer les conditions de travail des pigistes dans les médias. Dans l’immédiat, il nous semble cependant prioritaire que la direction du Devoir reconnaisse notre contribution à ses récents succès, en mettant fin à une décennie de stagnation tarifaire. 

Il n’y a pas si longtemps, Le Devoir gardait la tête hors de l’eau grâce au soutien généreux de sa communauté de lectrices et lecteurs et de mécènes, que l’on sollicitait en insistant sur l’importance de préserver une longue tradition d’indépendance et de rigueur journalistique. Nous aussi, nous soutenons sans relâche, et depuis longtemps, la mission essentielle du Devoir. C’est à notre tour d’avoir du mal à garder la tête hors de l’eau. L’avenir radieux de ce grand journal continuera-t-il de s’écrire aux dépens de ses collaborateurs et collaboratrices pigistes ?

Gabrielle Brassard-Lecours, journaliste pigiste et présidente de l’Association des journalistes indépendants du Québec

Annick Charette, présidente de la Fédération nationale des communications et de la culture–CSN

Ainsi que 30 pigistes qui collaborent au Devoir 

L’article Pigistes au front est apparu en premier sur Association des Journalistes Indépendants du Québec.

]]>
https://www.ajiq.qc.ca/pigistes-au-front/feed/ 2 8058
Un jeune prometteur https://www.ajiq.qc.ca/patrice-senecal-un-jeune-prometteur/ https://www.ajiq.qc.ca/patrice-senecal-un-jeune-prometteur/#respond Sun, 27 Nov 2022 15:58:49 +0000 https://www.ajiq.qc.ca/?p=8047 L’article Un jeune prometteur est apparu en premier sur Association des Journalistes Indépendants du Québec.

]]>

L’AJIQ braque les projecteurs sur ses membres. Cinquième portrait de cette série : Patrice Senécal, qui débute à peine sa carrière en journalisme international.

Le quotidien du correspondant à l’étranger est ponctué d’incertitudes. Patrice Senécal, journaliste indépendant basé depuis deux ans à Varsovie, la capitale de la Pologne, en sait quelque chose. Le 15 novembre dernier en fin d’après-midi, heure locale, un missile s’abat sur un village polonais situé près de la frontière de l’Ukraine, faisant deux morts. Rapidement, le bruit court que l’explosion aurait été causée par un projectile russe, ce qui sera démenti par la suite. La tension monte néanmoins. Une attaque contre un membre de l’OTAN est après tout une attaque contre tous les membres de l’alliance militaire.

« Disons que la nuit du 15 au 16 [novembre] a été assez mouvementée! », raconte après coup le membre régulier de l’AJIQ, en référence aux commandes pour Libération et Le Soir ainsi qu’aux directs à Radio-Canada et BFMTV qu’il a alors livrés dans l’urgence. Comble de l’ironie : plus tôt ce jour-là, le pigiste nous racontait traverser une période plutôt tranquille à l’agenda. Pas facile en effet d’intéresser les médias francophones – y compris québécois – à l’actualité de l’Europe centrale, une région du monde trop souvent considérée comme un bloc monolithique.

« La chute du mur de Berlin a suscité beaucoup d’espoirs de démocratisation dans les anciens États satellites de l’URSS. Trois décennies plus tard, en plein conflit entre la Russie et l’Ukraine, il est intéressant de documenter les différentes trajectoires empruntées par ces pays postcommunistes », estime Patrice Senécal. De toutes les histoires à sa portée, c’est celle de la dissidence biélorusse en exil qui lui tient le plus à cœur. Récemment, il a par exemple écrit sur le cas d’une journaliste libérée après deux ans passés dans les geôles de la « dernière dictature d’Europe ».

Patrice Senécal
Patrice Senécal | Courtoisie

« UN LUXE »

Originaire de Montréal, Patrice Senécal pratique le métier depuis quelques années à peine. Il y fait ses premiers pas en 2018 en signant des papiers sur la Hongrie de Viktor Orbán dans Le Courrier d’Europe centrale. Pas mal pour quelqu’un qui ne cumulait aucune expérience à titre de pousse-crayon! « Même si j’ai étudié en sciences politiques [à l’Université de Montréal], j’ai toujours voulu faire du journalisme international », souligne le récipiendaire de l’édition 2021 de la bourse Arthur-Prévost, qui récompense la qualité du travail d’un journaliste ayant moins de cinq ans d’expérience en presse écrite.

Pour réaliser ce rêve, le journaliste indépendant doit cependant s’astreindre à une certaine forme de simplicité volontaire. Ça tombe bien : le coût de la vie en Pologne est relativement peu élevé. Du moins, en comparaison avec les pays de l’Europe de l’Ouest. « Les tarifs qu’on me propose me donnent parfois l’impression que mon travail est déconsidéré, déplore-t-il. Malgré tout, je tiens à mon statut d’indépendant, qui est synonyme de grande liberté éditoriale. J’ai le luxe de creuser des sujets et de couvrir des angles qui ne le sont jamais. »

-30-

L’article Un jeune prometteur est apparu en premier sur Association des Journalistes Indépendants du Québec.

]]>
https://www.ajiq.qc.ca/patrice-senecal-un-jeune-prometteur/feed/ 0 8047
S’inventer une spécialité https://www.ajiq.qc.ca/eugenie-emond-sinventer-une-specialite/ https://www.ajiq.qc.ca/eugenie-emond-sinventer-une-specialite/#respond Sun, 23 Oct 2022 11:53:53 +0000 https://www.ajiq.qc.ca/?p=8028 L’article S’inventer une spécialité est apparu en premier sur Association des Journalistes Indépendants du Québec.

]]>

L’AJIQ braque les projecteurs sur ses membres. Quatrième portrait de cette série : Eugénie Émond, une journaliste indépendante qui lutte contre l’âgisme systémique, un mot à la fois.

Le vieillissement, un secteur de couverture à part entière? Oui, affirme la journaliste indépendante, animatrice et recherchiste Eugénie Émond, qui fait paraître ces jours-ci Savoir-faire : Histoires, outils et sagesse de nos grands-parents, un hommage bien senti à nos aînés. « On ne les met certainement pas assez en valeur. Lorsqu’on parle d’eux, c’est toujours pour des raisons plates », constate-t-elle avec regret en faisant une référence à peine voilée à l’hécatombe dans les CHSLD, lors de la première vague de la pandémie de COVID-19.

L’ouvrage, richement illustré par les photographes Catherine Bernier et Alma Kismic, consiste en vingt portraits de sages « ordinaires » qui ont accepté de partager une partie de leur bagage de vie, le temps d’une rencontre. Fait intéressant : ce projet a vu le jour à la faveur d’une commande du magazine québécois Beside, auquel Eugénie Émond collabore sur une base régulière. « À la base, il s’agissait de quatre courts portraits, précise la membre régulière de l’AJIQ. Comme la réception a été plutôt bonne, j’ai proposé que le concept fasse l’objet d’un livre et cela a été accepté. »

Eugénie Émond
Eugénie Émond | Courtoisie

UN ATTRAIT POUR LE LONG

Avant d’embrasser une carrière de pigiste, Eugénie Émond a longtemps travaillé comme journaliste télé. Coiffée de ce chapeau, elle séjourne dans une résidence pour aînés en 2008 pour y réaliser la série documentaire Eugénie en résidence, expérience qu’elle répétera une décennie plus tard à Lévis dans le cadre du docuréalité En Résidence. Plus tôt en 2022, elle complète une maîtrise en gérontologie à l’Université de Sherbrooke sur la création de liens intergénérationnels, ce qui achève de convaincre sur son intérêt profond envers le grand âge.

« Cette spécialisation me permet de tirer mon épingle du jeu. Dès que je me suis mise à proposer des sujets à ce propos, ils ont été assez vite acceptés », indique-t-elle. Cette « facilité à vendre ma salade » lui permet de multiplier les collaborations, notamment à l’émission Moteur de recherche sur les ondes d’ICI Radio-Canada Première. Toujours pour le diffuseur public, elle signe des récits numériques qui lui valent des reconnaissances aux Prix d’excellence en publication numérique et aux Grands prix du journalisme indépendant.

Cette inclination pour de longs contenus confronte cependant Eugénie Émond à la petitesse du marché québécois de la presse écrite. Comment gagner sa vie décemment lorsque ses reportages, des œuvres d’envergure qui flirtent avec la littérature, façon Gabrielle Roy, s’adressent au final à, quoi, tout au plus 8,5 millions de lecteurs potentiels? « Je n’ai pas nécessairement de réponse à cette question, avoue humblement la jeune mère de famille. Ce que je sais par contre, c’est qu’il est hors de question que je fasse du volume au détriment de la qualité. Mon métier perdrait tout son sens. »

-30-

L’article S’inventer une spécialité est apparu en premier sur Association des Journalistes Indépendants du Québec.

]]>
https://www.ajiq.qc.ca/eugenie-emond-sinventer-une-specialite/feed/ 0 8028
Le privilège de sortir des sentiers battus https://www.ajiq.qc.ca/remy-bourdillon-sortir-des-sentiers-battus/ https://www.ajiq.qc.ca/remy-bourdillon-sortir-des-sentiers-battus/#respond Fri, 23 Sep 2022 19:58:09 +0000 https://www.ajiq.qc.ca/?p=8013 L’article Le privilège de sortir des sentiers battus est apparu en premier sur Association des Journalistes Indépendants du Québec.

]]>

L’AJIQ braque les projecteurs sur ses membres. Troisième portrait de cette série : Rémy Bourdillon, un journaliste indépendant écartelé entre le Québec et Taïwan.

Rémy Bourdillon se spécialise dans l’art subtil de ne pas faire comme les autres. Tenez : dans les derniers mois, le journaliste indépendant de 39 ans a tour à tour écrit sur le congé menstruel à la sauce taïwanaise, sur la gestion de la COVID-19 sur l’île asiatique ainsi que sur l’escalade des tensions entre Taipei et Pékin. « Ma blonde, une enseignante, a accepté un contrat de trois ans à Taïwan, précise-t-il d’emblée en entrevue pour expliquer sa présence de l’autre côté du globe. Nous y sommes installés depuis novembre dernier »,

Le membre de l’AJIQ était auparavant basé à Rimouski, d’où il multipliait les piges sur une foule d’enjeux régionaux, comme l’adaptation aux sécheresses dans le Bas-Saint-Laurent. Avec le recul, cela l’a bien préparé à proposer des histoires à saveur exotique. « L’international est le parent pauvre des médias, surtout au Québec. L’angle de couverture est parfois difficile à trouver ; sans un Québécois sur place pour t’expliquer la situation de son point de vue, c’est comme si le sujet n’avait aucune résonance », déplore celui qui a récemment été récompensé aux Prix du magazine canadien ainsi que lors des Grands prix du journalisme indépendant.

Face à ce constat, Rémy Bourdillon a depuis longtemps décidé de diversifier ses collaborations, notamment en cognant à la porte de publications en dehors du Québec. Pour Slate.fr, le pendant français du webzine étasunien, il couvre ainsi des récits qui « sortent de l’ordinaire » et suscitent l’étonnement de l’autre côté de l’Atlantique. « Je me suis par exemple intéressé à la culture de la dénonciation à Taïwan, où de simples citoyens dénoncent les accrocs de leur prochain. Par le passé, j’ai aussi travaillé sur les déboires de Justin Trudeau et la légalisation du cannabis », raconte-t-il.

Rémy Bourdillon | Courtoisie

RENCONTRER L’AUTRE

Comme bien d’autres, Rémy Bourdillon est arrivé au journalisme indépendant par accident, lui qui était jadis ingénieur dans une autre vie. « Je ne détestais pas ce métier, loin de là. Mais, l’absence de réflexion critique sur la portée de mes gestes a fini par me peser », résume celui qui habitait alors à Montréal. Ça tombe bien : il s’initie à peu près au même moment aux rudiments des « collaborations spéciales » qui, découvre-t-il, lui permettent d’aller à la rencontre de l’autre. « Ç’a été une révélation. » Nous sommes en 2014.

Trois ans plus tard, il se rend compte que rien ne le retient dans la Métropole et bouge ses pénates dans le Bas-du-Fleuve. Il ne le regrette pas et tisse rapidement des liens forts avec sa communauté d’adoption. « Il y a une réelle continuité dans les relations, qui vont au-delà du strict contexte professionnel. C’est ce contact humain, synonyme d’histoires inédites, qui me fait triper », indique Rémy Bourdillon. « Le journalisme indépendant est un prétexte pour s’ouvrir au monde. Jamais je n’aurais autant lu sur la politique taïwanaise sans ça. »

-30-

L’article Le privilège de sortir des sentiers battus est apparu en premier sur Association des Journalistes Indépendants du Québec.

]]>
https://www.ajiq.qc.ca/remy-bourdillon-sortir-des-sentiers-battus/feed/ 0 8013
D’un univers à l’autre https://www.ajiq.qc.ca/annie-labrecque-dun-univers-a-lautre/ https://www.ajiq.qc.ca/annie-labrecque-dun-univers-a-lautre/#respond Sun, 26 Jun 2022 12:29:26 +0000 https://www.ajiq.qc.ca/?p=7931 L’article D’un univers à l’autre est apparu en premier sur Association des Journalistes Indépendants du Québec.

]]>

L’AJIQ braque les projecteurs sur ses membres. Second portrait de cette série : Annie Labrecque, une journaliste scientifique visiblement passionnée par son métier.

Saviez-vous que des agriculteurs s’évertuent à transformer leurs terres en petits paradis pour la faune ailée? Que des mesures simples – ajouter des nichoirs et des haies brise-vents dans les champs, couper le foin plus tard en saison – font une grande différence pour les populations d’oiseaux champêtres? Ou encore que le cri du goglu des prés, une espèce qui nidifie seulement au sol, rappelle les gazouillements du robot R2-D2 de La guerre des étoiles? Nous non plus.

C’est cette capacité à surprendre tout en éclairant des enjeux méconnus qui a valu à la journaliste scientifique Annie Labrecque la première place dans la catégorie Science, technologie et environnement, lors de la 11e édition des Grands prix du journalisme indépendant, en mai dernier. La membre de l’AJIQ a été récompensée par un reportage sur les oiseaux en milieu agricole paru dans les pages du magazine Québec Science.

« On diabolise souvent les agriculteurs, les accusant de tous les maux, comme de polluer les eaux et de nuire à la biodiversité. Ils font pourtant leur gros possible! », s’exclame la citadine qui avait envie, pour une fois, de renverser la perspective. Mission accomplie ; son article braque les projecteurs sur des producteurs qui déploient de réels efforts pour mieux aménager leurs champs. Le lecteur y fait du même coup connaissance avec une brochette d’experts et de spécialistes de l’agriculture durable.

Annie Labrecque | ©Marie Sébire

TOUCHE-À-TOUT

« Je tripe autant que les chercheurs avec qui je m’entretiens! Aller à la rencontre d’univers qui me seraient autrement inaccessibles est l’aspect de mon métier que j’aime le plus », explique Annie Labrecque. Discrète de nature, cette microbiologiste de formation fait preuve d’une curiosité à géométrie variable qui l’amène à s’enflammer aussi bien pour les cartes anciennes que pour l’archéologie expérimentale. À un tel point qu’elle traverse parfois de petits deuils une fois ses textes livrés!

Sa connaissance des êtres vivants invisibles à l’œil nu lui a cependant été utile lors des deux dernières années, elle qui a beaucoup écrit sur le SARS-CoV-2, le coronavirus responsable de la COVID-19. Bien qu’elle ait été fort occupée, Annie Labrecque avoue néanmoins avoir trouvé cette période difficile pour le moral. « Les pigistes sont, à la base, des êtres isolés chacun dans leur coin. Imaginez en temps de pandémie… C’est important d’avoir des semblables avec qui échanger sur le métier. »

À quelque chose malheur est bon. Vous-savez-quoi l’amène désormais à conjuguer la vie au présent plutôt qu’au futur. Exit par exemple les reportages grandiloquents à l’international. Elle préfère prendre les choses comme elles viennent, sans trop se projeter. « Je prévois d’ailleurs fermer mon cerveau pour quelques semaines cet été. Ce n’est pas facile, mais j’apprends tranquillement à dire non! », conclut celle qui collabore notamment pour Le Devoir et Les Débrouillards.

-30-

L’article D’un univers à l’autre est apparu en premier sur Association des Journalistes Indépendants du Québec.

]]>
https://www.ajiq.qc.ca/annie-labrecque-dun-univers-a-lautre/feed/ 0 7931