En 2013, seulement 30 jeunes journalistes ont appliqué à la bourse AJIQ-Le Devoir. Ce message s’adresse donc à tous ceux et celles qui remettent à demain leur candidature pour une bourse en journalisme «parce qu’ils n’ont pas le temps». Le moment est arrivé, appliquez!
Il est facile d’être impressionné par les carrières longues et sinueuses, riches et rocambolesques des meilleurs journalistes du Québec. Pourtant, il ne faut pas 20 ans de carrière et avoir publié des textes dans de prestigieux magazines pour vivre une expérience aussi riche que celle que j’ai vécue au Devoir en septembre dernier.
Une bourse pour tous
Même si vous croyez que vous n’avez peut-être pas exactement le profil ou les textes qu’il faut, appliquez tout de même. Tous les gagnants ont un visage et un parcours différents.
Pour ma part, je me suis enrôlée assez jeune comme pousse-crayon, mais je n’ai pas appris le journalisme sur les bancs d’école. J’ai appris en étant de tous les ateliers de formation sur le journalisme et en publiant beaucoup de textes au journal étudiant de l’Université McGill, Le Délit. Durant l’hiver 2013, après un passage de quelques mois au Journal de Montréal, j’ai donc choisi comme stratégie de participer à des concours.
À noter : lors de mon application, je n’avais pas de textes déjà publiés au Devoir. J’ai donc soumis un texte que j’avais écrit pour le Délit et deux textes publiés dans le Journal de Montréal et… une lettre de motivation béton.
Un stage en or
Le Devoir m’a réconciliée avec le milieu de la presse écrite au quotidien. Mes supérieurs m’ont donné des responsabilités comme si j’étais membre à part entière de l’équipe. Grâce à leur confiance, je me suis prouvé que j’avais les nerfs assez solides pour supporter le rythme du quotidien.
Au Devoir, on m’a traitée avec respect, intelligence et générosité. Malgré le manque de temps – le quotidien est une perpétuelle course contre la montre – on a pris la peine de m’expliquer, de me relire, de m’encourager. J’ai beaucoup ris, aussi, durant ce stage.
Bien sûr, on m’a épargnée lorsque j’en avais besoin. On m’a laissée expérimenter et proposer des sujets de tous genres et de plus longue haleine. Et on m’a donné le temps de les écrire, surtout! Au total, j’ai écrit une dizaine de textes qui touchent des sujets aussi diversifiés que la science, l’éducation, la santé et la société.
Le stage au Devoir offert en partenariat avec l’AJIQ est court, mais il m’a permis de créer des liens qui vont (je l’espère!) faire boule de neige dans les prochaines années.
Au final, j’ai passé un excellent moment avec l’équipe du Devoir. En fait, de toutes mes expériences dans le monde journalistique, je n’ai jamais eu autant hâte de passer le seuil du bureau tous les matins.
Bonne chance aux futurs participants!
Par Anabel Cossette Civitella, lauréate bourse AJIQ-Le Devoir 2013, pour L’Indépendant